Le temps est gris avec quelques rayons de soleil et du vent.
C’est ainsi depuis … au moins le début du mois. Et encore, quand il ne pleut pas. Si, si, il pleut très souvent et beaucoup depuis un moment. Mais il en faut. C’est la jardinière qui vous le dit : la terre a soif malgré tout ce qui est tombé.
Pas un bruit dans le village. Ca, par contre, ce n’est pas normal. Le week-end de la Pentecôte commence le samedi par un bal apéritif fin d’après-midi. Le dimanche on recommence et tout se termine le lundi par une partie de boules en bois.
Je peux vous dire qu’il y a de l’animation, des cris, des rires, des pétards et de la joie. La nuit aussi.
Cette année rien de tout cela. Normal la covid sévit toujours, alors autant prendre certaines précautions.
Il y a dû avoir, quand même, quelques réusions de famille, mais personne dans les rues. Ce n’est pas qu’elles soient si nombreuses mais d’habitude, encombrées, elles le sont.
Déjà les forains qui installent roulottes, tir et confiserie. En bout de La Place, le charriot agrémenté de feuillages, pour l’orchestre. Que dis-je, il n’y a plus d’orchestre. Depuis longtemps il a été remplacé par un disc-jockey.
Plus de manège non plus pour les enfants. Je me demande même si la pêche au canard existe encore.
Tout coûte trop cher pour une petite municipalité comme la nôtre.
Mais comment faisait-on « avant ». Un avant qui n’est pas si lointain.
Les Jeux Intervillages amenaient beaucoup de monde. Ce n’est pas ce qui coûte.
Ha ! mais si, il fallait quand même une assurance, ce qui coûte, et aussi du monde pour encadrer, mais les bénévoles se faisaient une joie de donner de leur temps.
Mais au fait, comment faisaient donc les jeunes qui s’occupaient de tout cela il y a vingt cinq/trente ans ? Où trouvaient-ils le temps ? Eux aussi, pourtant, faisaient des études « à la ville ».
Le mardi de Pentecôte était « chômé ». Chacun se débrouillait pour avoir sa journée. Ce qui m’a coûté une intervention orageuse auprès de mon Numéro Un qui, étant au collège, avait décrété, comme les copains, de prendre « la journée du maire ». Imaginez ma surprise lorsque je l’ai appris !
Ce doit être le temps mitigé qui me rend nostalgique.